Une dégustation du « mbaxallu araw » a été organisée pour mettre en valeur la richesse du patrimoine gastronomique sénégalais et promouvoir la diversité culinaire. Cet événement s’inscrit dans le cadre des concepts « l’Afrique à travers nous » et « Bajjen Wax Ma », visant à célébrer la beauté culturelle du pays en mettant en lumière les personnes qui portent ces traditions avec fierté, rapporte l’APS.

Ramatouyale Sissokho, styliste et initiatrice de ces concepts, explique l’idée derrière cette dégustation : « Nous avons utilisé du mil en granulé avec du sel afin qu’il s’invite dans nos repas de midi. L’idée, c’est de pouvoir décomplexer ceux qui n’ont pas les moyens d’acheter du riz pour faire ce plat ». Elle souligne que revisiter ce plat permet à ceux qui ne peuvent plus manger de riz de trouver une alternative satisfaisante. « Pour ces personnes qui n’ont pas les moyens d’acheter du riz, cela leur permet d’en avoir comme repas de midi avec du poisson séché ou de la viande », ajoute-t-elle.

Ce projet est un moyen de réunir toutes les générations dans un espace d’échanges et d’apprentissage convivial

Ramatouyale Sissokho

Ce concept vise à favoriser l’harmonie entre les gens en mettant en avant la culture sénégalaise et en tenant compte du contexte géographique. La séance de dégustation offre une occasion unique de découvrir les saveurs de la cuisine sénégalaise.

« Bajjen Wax Ma » est un concept qui marie tradition et modernité pour offrir une véritable éducation sur les rituels sénégalais pratiques, en lien direct avec nos modes de vie, qu’il s’agisse de comportements vestimentaires, alimentaires ou relationnels, explique Ramatouyale Sissokho. En plus de la dégustation, ce concept permet également d’exposer des poupées artisanales, rappelant aux populations leurs souvenirs empreints d’émotion et de sérénité.

« Ce projet est un moyen de réunir toutes les générations dans un espace d’échanges et d’apprentissage convivial », précise-t-elle, soulignant qu’il contribue également à l’éducation par la culture à travers des rencontres de lecture telles que « un mois, un livre, un kora ». Ces moments privilégiés permettent de discuter d’ouvrages inspirants et significatifs, ajoutant ainsi une dimension éducative à l’expérience culturelle.