The Flash

Synopsis
Le super-héros Flash, également connu sous le nom de Barry Allen, voyage dans le temps pour empêcher le meurtre de sa mère, Nora. Cependant, Barry provoque involontairement des changements qui créent un multivers. Les mondes entrent en collision dans The Flash lorsque Barry utilise ses super pouvoirs pour voyager dans le temps et changer les événements du passé. Mais lorsque sa tentative de sauver sa famille modifie accidentellement le futur, Barry se retrouve piégé dans une réalité où le général Zod est revenu et menace de détruire le monde. Il n’y a plus de super-héros vers qui se tourner, à moins que Barry ne parvienne à faire sortir de sa retraite un Batman très différent et à sauver un Kryptonien emprisonné… mais ce n’est pas celui qu’il recherche. Finalement, pour sauver le monde dans lequel il se trouve et revenir au futur qu’il connaît, le seul espoir de Barry est de courir pour sa vie. Mais est-ce que le sacrifice ultime sera suffisant pour restaurer l’univers ? »

Anecdotes
Ceux qui ont renoncé : Warner a proposé à Shawn Levy de réaliser le film après « La nuit au musée ». Cependant, le réalisateur a avoué ne pas se sentir à la hauteur. Plus tard, Chris Miller et Phil Lord ont été engagés pour écrire le scénario, puis approchés pour le réaliser. Mais étant occupés par le projet Star Wars, ils ont dû abandonner.

Critiques de la rédaction :
Paradoxe : The Flash, le super-héros le plus rapide de l’univers DC, a pris son temps pour arriver sur nos écrans. Des années de production, d’hésitations, de retours en arrière. Pendant ce temps, l’univers DC a été bouleversé à plusieurs reprises et l’équilibre des forces a été remis en question à maintes reprises. Mais ça y est, il est enfin là, et le résultat est même… satisfaisant.

Déterminé à sauver sa mère poignardée et à rétablir l’honneur de son père injustement accusé du meurtre, Barry Allen voyage dans le temps. Sans le savoir, il déclenche un cataclysme spatio-temporel et se retrouve face à une version plus jeune de lui-même et à un Batman bien différent de son ami masqué. Ce ne sont plus ses parents qu’il doit sauver, mais l’univers.

Premièrement, Ezra Miller est un Flash parfait ! Jusqu’à présent, il était cantonné au rôle du novice et de l’élément comique (en particulier dans la Justice League de Whedon). Nous découvrons ici que l’acteur est capable de transmettre une véritable émotion au personnage. Cela est dû à sa performance, mais aussi à l’astuce la plus intéressante du scénario. L’histoire oppose rapidement deux versions de Barry Allen. Le premier, le Barry original, est celui qui va apprendre et évoluer moralement en traversant les multivers. Posé, solitaire et introverti, il doit assumer les conséquences de ses actes pour tenter de tout réparer. Le second Barry, plus jeune et plus fou, découvre quant à lui le pouvoir de la Force véloce. Il traverse les murs, court nu dans la ville, invente un costume et semble prendre un plaisir énorme à côtoyer des super-héros. Le film repose beaucoup sur cette dynamique, offrant une véritable richesse émotionnelle et une profondeur relative au personnage.

On a beaucoup parlé des caméos de super-héros, de l’apparition de Zod et des figures du passé, ainsi que du retour de Michael Keaton en Batman. Mais Muschietti, qui après « Mama » et les deux chapitres de « Ça » s’éloigne de l’horreur flamboyante, reste concentré sur son héros. Les 20 premières minutes du film, très amusantes (le sauvetage des bébés, le complexe de Barry au sein de la Justice League, le lasso de vérité de Wonder Woman), fonctionnent comme une suite à « Justice League » et servent à définir le Barry original avant de lancer le film lorsque ce dernier se met à remonter le temps.

Comme le prévient rapidement Batfleck, le problème est que, en voulant corriger les erreurs, changer son histoire, on risque de rompre l’équilibre du monde. Et Barry se retrouve coincé dans le passé, comprenant peu à peu qu’il a modifié le cours de l’histoire à ses dépens. Si sa mère est effectivement sauvée, tout a changé : Batman n’est plus interprété par un Affleck au sommet de sa forme, mais ressemble à un Keaton chevelu, grincheux et un peu excentrique. Pire encore, dans ce monde-là, ce n’est pas Michael J. Fox qui joue dans « Retour vers le futur », mais Eric Stoltz. S’ensuivent des discussions sans fin sur les multivers entre les deux Barry et Michael Keaton (avec une démonstration basée sur un plat de spaghetti). Cette deuxième partie du film joue la carte de la nostalgie avec humour et s’appuie fortement sur le Batman de Burton, permettant à Keaton de remettre son costume de Batman (qu’il porte toujours avec élégance et agilité).

Tout cela se termine évidemment par un carnage en CGI, mais Muschietti parvient quand même à maintenir les vibrations plus légères, plus personnelles de son film. D’ailleurs, son Zod est à peine un personnage secondaire. Le vrai conflit réside dans le duel entre les Flashs. Et Barry se demande après quoi il court depuis toutes ces années… S’il s’agit bien de l’une des dernières entrées du DCU tel que nous le connaissons (du moins avant la reprise en main par James Gunn), « The Flash » est une comédie avec juste ce qu’il faut d’esprit et d’action pour satisfaire tout le monde.