Invité d’honneur de Dak’art 2024 : Une représentante américaine exprime sa satisfaction quant à l’hommage rendu à son pays
La sous-secrétaire d’État adjointe aux Affaires africaines des États-Unis, Molly Phee, a manifesté son enthousiasme suite à la désignation des États-Unis comme l’un des invités d’honneur à la 15e Biennale d’Art africain contemporain de Dakar (Dak’art 2024).
« Nous sommes profondément honorés par l’invitation émanant du ministre de la Culture, nous permettant de disposer d’un espace spécifique au sein de cet événement avec notre pavillon cette année », a-t-elle affirmé.
Mme Phee s’exprimait lors d’une conférence de presse, jeudi, en marge de l’inauguration de cette 15e édition de la Biennale, qui se déroule du 7 novembre au 7 décembre 2024. Outre les États-Unis, le Cap-Vert est également l’un des pays mis à l’honneur pour cette édition.
Si la culture échoue à déconstruire les mythes et les stéréotypes véhiculés sur l’Afrique, aucun autre secteur ne pourra y parvenir. PPS
Elle a souligné les relations historiques et contemporaines particulièrement solides entre les États-Unis et le Sénégal : « Nos deux nations partagent des liens profonds et durables, notamment depuis les années 1960, dans des domaines aussi variés que la culture, l’éducation et le commerce. »
Dans cette perspective, elle a exprimé l’enthousiasme de son pays à soutenir le développement économique du Sénégal, notamment par le biais du programme national « Sénégal Vision 2050« .
« En tant que poète moi-même, le fait que l’exposition ait été inaugurée par un poète et artiste tel que Senghor revêt une signification toute particulière », a ajouté Kevin Young, directeur du Musée national d’histoire et de culture africaine américaine, « The Smithsonian ». Il a insisté sur l’importance des échanges culturels, une dimension essentielle dans la relation entre les peuples.
Les échanges culturels sont des instruments puissants qui permettent non seulement de promouvoir la compréhension mutuelle, mais aussi de démontrer comment l’art est un vecteur essentiel pour tisser ces connexions. Kevin Young
L’art comme catalyseur des relations internationales
Lors d’un panel consacré à « La diplomatie culturelle et la lutte contre la désinformation », Kevin Young a évoqué le rôle primordial des échanges culturels pour renforcer les liens internationaux, notamment entre les États-Unis et le Sénégal. « Les échanges culturels sont des instruments puissants qui permettent non seulement de promouvoir la compréhension mutuelle, mais aussi de démontrer comment l’art est un vecteur essentiel pour tisser ces connexions », a-t-il précisé.
Il a également fait remarquer que le thème de la Biennale, « The Wake, l’éveil », symbolise « l’eau qui sépare et relie encore les deux nations, et qui continue à les unir dans un dialogue enrichissant ». Pour lui, cette Biennale est un témoignage éclatant de la qualité des relations entre les États-Unis et le Sénégal, des liens qui remontent à plusieurs décennies.
« Nous sommes honorés de pouvoir soutenir et promouvoir ces échanges artistiques. En tant qu’artistes américains, c’est un véritable plaisir de rencontrer d’autres créateurs à travers des expositions et des manifestations culturelles », a-t-il ajouté avec ferveur.
La romancière et scénariste nigériane, Yetide Badaki, a pour sa part insisté sur l’importance de la coopération africaine dans la lutte contre la désinformation. « Il existe de nombreux programmes qui œuvrent à déconstruire les stéréotypes et préjugés, et il est essentiel que nous collaborions étroitement pour combattre la désinformation par le biais d’activités culturelles », a-t-elle souligné.
Paul Pisseti Sagna, alias « PPS », rappeur sénégalais, a également rappelé que « si la culture échoue à déconstruire les mythes et les stéréotypes véhiculés sur l’Afrique, aucun autre secteur ne pourra y parvenir ».
L’art comme pont entre cultures : l’implication de l’artiste américain Printz
Le producteur et musicien américain, Priese Prince Lamont Board, alias « Printz« , participe activement à la 15e Biennale pour favoriser les échanges culturels entre les États-Unis et le Sénégal. « Je suis ici avec mes partenaires, et notre objectif est d’ouvrir des passerelles culturelles, de partager ce que nous avons en commun », a-t-il déclaré lors d’une rencontre avec la presse, en marge de l’ouverture de l’événement.
« Nous sommes venus ici pour créer quelque chose de vraiment unique, en représentant les États-Unis. Attendez-vous à une performance pleine d’énergie, de funk, de sourires et de corps en mouvement. Nous apportons la musique, mais aussi l’amour », a-t-il ajouté avec enthousiasme.
Satisfait de sa présence au Sénégal, M. Board a indiqué que le public pouvait s’attendre à une fusion de genres musicaux, incluant du jazz et du folk, lors de la performance de son groupe. « Nous proposons du funk, du jazz, du folk… L’important est de créer une ambiance où les gens se sentent bien, peu importe le style », a-t-il précisé.
Le musicien a également exprimé son désir de rencontrer d’autres artistes sénégalais : « Nous avons déjà eu l’opportunité de rencontrer une styliste, et nous sommes impatients de découvrir ce qu’elle a à offrir. Pour l’instant, c’est la seule rencontre que nous avons eue, mais elle promet d’être enrichissante », a-t-il conclu.